[Espace Poisson-d'Or. Exposition Bernadette Chéné]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0759 FIGRPT0196 05
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 20 cm (épr.)
description Adresse de prise de vue probable : Espace Poisson-d'Or, 10, rue Juiverie, Lyon 5e.
historique En piles, en vrac, en boule. Embroché, tissé, compressé. Roulé feuille par feuille et cousu au point de tapisserie ou travaillé dans sa totalité, le journal entre les mains de Bernadette Chéné devient objet de sculpture, prétexte à installation. Dans l'Espace Poisson-d'Or, "Sud Ouest", "Le Monde", "Libération", des pièces anciennes, voisinent avec les toutes dernières, élaborées spécialement pour l'exposition, notamment la grande colonne "Lyon Figaro", version 1988 d' "Epeler le quotidien". Avant les journaux, il y a eu dans l'itinéraire de Bernadette Chéné, la tapisserie et ses matériaux précieux, puis le travail sur de grandes pièces de draps. Déchirées, retissées, les étoffes étaient ensuite teintées d'encres diluées. Déjà le noir et le blanc. Déjà l'usure. Car si le quotidien intéresse la jeune femme, ce n'est que lorsque, périmé, destiné aux épluchures ou à l'archivage maniaque, il a perdu toute actualité. Tout sens. Submergeant de sollicitations le lecteur potentiel, voulant combler l'ensemble des besoins d'informations jusqu'à les outrepasser, le quotidien dans sa prolifération désordonnée est presque senti comme une menace domestique. D'où le besoin de l'endiguer, de le mettre en quelque sorte au pli en oubliant son éphémère contenu et en pérennisant, dans des formes diverses, son contenant. Source : "Revue de presse" / Nelly Colin in Lyon Figaro, 14 janvier 1988, p.39.
note bibliographique "Bernadette Chêne (sic) : un seul matériau, le journal" in Le Progrès de Lyon, 25 janvier 1988.

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